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L'HISTOIRE DE SOUVIGNY EN SOLOGNE

 

SOUVIGNY ET SES PERSONNAGES CELEBRES.

EUGENE LABICHE 1815-1888

Maire de Souvigny en Sologne de 1868 à 1878

Successeur direct de Scribe dans la tradition du vaudeville et dans les faveurs du public parisien, Eugène Labiche a régné en maître sur le théâtre comique durant le Second Empire.

Cette célébrité ne déteint pas sur sa vie ("trop heureuse pour que [sa] biographie soit intéressante", dit-il lui-même), où le succès ne s'est pas fait attendre : "Je n'ai eu qu'à tirer le cordon pour entrer."

Eugène Martin LABICHE, auteur dramatique français est né à Paris le 6 mai 1815 dans une famille de riche bourgeois : le père exploite une fabrique de "sirop et de glucose de fécule".

Entre 1825 et 1833, Eugène fait ses études secondaires au collège Bourbon, actuel lycée Condorcet, où il obtient le baccalauréat et commence des études de droit qu'il poussera à la licence. Mais, déjà attiré par la littérature, il profite d'un voyage en Italie et en Suisse pour envoyer à un journal parisien des petites scènes et impressions familières pleines de fantaisie, réunies sous le titre Clef des champs, où il se révélait déjà un observateur amusé des travers de la petite bourgeoisie. Il tâte également de la critique dramatique à la Revue du théâtre.

En 1835 Labiche est bouleversé par la première de Chatterton de Vigny. Cet aimable dilettante va devenir bientôt un travailleur acharné. Joignant un sens aigu de la caricature à une maîtrise parfaite de la mécanique théâtrale, il se fait remarquer dès sa première pièce, pour laquelle on ne sait que peu de choses, la cuvette d'eau (1837) et rapidement renié par son auteur.

L'année suivante, il donne au Palais-Royal son premier grand succès, Monsieur de Coyllin ou l'homme infiniment poli, et une pièce un peu moins réussie L'Avocat Loubet. Ces vaudevilles seront suivis par une centaine d'autres, la plupart écrits en collaboration avec Auguste Lefranc, Marc-Michel, Emile Augier, Th. Barrière, Albert Monnier, Edouard Martin, Alfred Delacourt Adolphe Choler, etc. et qui sont joués au Palais-Royal, à la Comédie-Française, au Gymnase, aux Variétés.

Seuls parmi ces collaborations Anicet-Bourgeois, coauteur de l'avare en gants jaunes (1858), et Emile Augier (pour le prix Martin, 1876) possèdent encore un semblent de notoriété propre.

Son ouvre suivante, L'article 960 ou la Donation (1840), porte déjà sa marque. Il épouse, en 1842, une jeune héritière de dix-huit ans ; sa popularité est sans cesse croissante et, à partir de 1843, il produit sans relâche, écrivant d'abord des pièces en un acte dont le comique est fondé sur des rebondissements successifs de situations cocasses : Un jeune homme pressé (1848), La Fille bien gardée (1850), Candidat malheureux à la députation, Labiche réagit aux journées révolutionnaires de février 1848 par deux pièces de circonstance au ton très hostile et très polémique : le club champenois et Rue de l'homme-armé n° 8 bis.

Philippe Soupault note qu'apparaît pour la première fois la "cruauté" dans le théâtre de Labiche.

1851, coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte. Un chapeau de paille d'Italie révolutionne le vaudeville grâce à l'invention d'un "moule nouveau" : à la cascade d'événements imprévus il ajoute le rythme d'une poursuite à l'objet égaré, vécue comme un cauchemar par le personnage principal : Fadinard, le jour de son mariage, cherche un chapeau qui doit rendre la tranquillité à une femme compromise ; les invités de la noce le suivent partout, de chez la modiste jusque chez le mari jaloux, ignorant les mobiles véritables de la démarche du marié, accumulant les gaffes.

Toute cette course tourne au cauchemar, qui ne s'apaise qu'à la dernière minute. 1852, avènement du Second Empire.

En 1853, Labiche achète une propriété de neuf cents hectares à Souvigny , dont il deviendra le maire de 1868 à 1878, désigné d'abord par le Préfet puis élu par ses pairs.

A cette époque, la Sologne était loin d'être à la mode, mais en 1852, le Prince-Président Napoléon Bonaparte l'avait visitée et s'était rendu dans différents villages dont Souvigny.

Très rapidement, il s'intérresse aux questions agricoles et municipales. Il plante, assainit, cultive, élève et remet en état fermes et bâtiments.

Les succès s'enchaîne toujours avec l'un de ses comédiens favoris Geoffroy spécialisé dans les rôles de père de famille :

Puis Labiche s'exile en Sologne. Pendant l'invasion prussienne de 1870, il saura grâce à sa fermeté et alors qu'il menace le village, détourner l'ennemi d'actes meurtriers.

A partir de cette date, il consacre la partie la plus importante de son temps à ses activités de gentleman-farmer.

Il écrit néanmoins l'une de ses meilleures comédies vingt-neuf degrés à l'ombre (1873).

En 1877, après l'échec de la clé, comédie mélancolique, il cesse d'écrire pour la scène et prépare la publication de son Théâtre complet (1878 - 1879) qui ne comporte en fait que cinquante-sept pièces sur les cent soixante-treize effectivement écrites.

Reçu à l'Académie-Française le 28 février 1880 au fauteuil de De Sacy, Labiche, l'auteur le plus gai du XIXè devait faire l'éloge solennel du plus farouche critique de la littérature moderne : il se tire de cette épreuve avec esprit.

Il se partage ensuite entre la Sologne et Paris où ses chefs-d'ouvre sont repris triomphalement.

Il meurt à Paris le 23 janvier 1888.

Son ouvre abondante, d'inspiration fort diverse et inépuisablement féconde, acquiert son unité dans une gaieté inaltérable.

Se servant à la perfection de toutes les ficelles propres au vaudeville, Labiche parvient à fonder le rythme de ses pièces sur la succession d'événements s'enchaînant autour de quiproquos et créant les situations les plus extravagantes et les plus excentriques, qui devraient fatalement conduire à la catastrophe à tous les coups évitée. Il est le premier à découvrir un comique né de l'absurde.

Les personnages vivent ces situations comme des marionnettes stéréotypées. Une certaine cruauté (ses "massacres à coups de rire", dit Philippe Soupault) est aussi, chez lui, sa façon d'amuser.

Le théâtre de Labiche est écrit pour être joué et gêne à la lecture : il fait la part trop belle aux répliques brèves, interrompues, aux apartés. Ici, pas de tirades, pas de littérature : c'est l'une de ses limites, mais c'est là qu'est sa qualité.

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Dernière Mise à jour : 03/04/2008